mercredi 23 septembre 2015

[Diblan, Alain] L'histoire hors du commun d'une personne ordinaire

L'histoire hors du commun d'une personne ordinaire
D'Alain Diblan 



Pour fuir en 1871 la répression après la chute de la Commune de Paris, où elle s'était illustrée aux côtés de Louise Michel, Marguerite se retrouve à Londres comme cuisinière. 
Un geste regrettable la conduit à fuir à nouveau. Recherchée, elle sera arrêtée et condamnée. 
Au-delà de l'histoire du destin de cette femme, on découvre la collaboration des polices anglaise et française, les problèmes diplomatiques liés aux formalités d'extradition, la conduite du procès en Angleterre et par-dessus tout le rôle de la presse dans une affaire qui passionna les foules... Toute une époque, déjà loin de nous, mais cependant encore tellement actuelle

Alain Diblan nous offre, avec ce livre, un ouvrage d'une grande richesse et très bien écrit. Je ne vais pas y aller par quatre chemin : ce livre est un coup de coeur ! Ce livre rassemble plusieurs genres littéraires : l'essai historique, la biographie romancée mais aussi un passionnant polar. 
Vous vous imaginez donc bien que ce livre est complet et plus que captivant. 

A travers ce livre, l'auteur nous invite à découvrir la personne de Marguerite Diblanc (ou Dixblanc), une jeune femme belge qui a eu un destin hors du commun. Alors qu'elle n'est qu'une toute jeune fille, sa famille et elle quitte la Belgique, la vie étant devenu trop difficile. Ses parents et ses frères et soeurs s'arrête à Verdun, alors qu'elle continue vers la capitale. 
Là, entourée de compatriotes, elle subit la défaite de 1870, contre la Prusse, puis la révolution menant à la création de la Commune de Paris, puis la répression. Cette dernière l'obligera à fuir en Angleterre où finalement elle serait engagée en tant que cuisinière par Madame Riel. Cette française tyrannique avec ses employés et au caractère sanguin, est la maitresse de Lord Lucan. La fille de celle-ci, Julie, est actrice. Le caractère emporté de Marguerite et sa soif de liberté ne supporteront pas longtemps les remontrances et insultes de Madame Riel, sa patronne. Un dimanche, l'impensable se produira : Marguerite tuera sa patronne avant de prendre la fuite pour la France, avec pour projet de partir en Amérique et reconstruire sa vie. 
Mais très vite soupçonnée de ce meurtre, Marguerite recherchée par la police française et Scotland Yard finira par être arrêtée... 

Ce livre est vraiment passionnant, tant pour le côté historique (guerre contre la Prusse, Commune de Paris, répression, relations/traité d'extradition entre la France et l'Angleterre mais aussi l'Angleterre et la Belgique, le déroulement d'une enquête et d'un procès à l'époque...) que pour le côté polar et biographie. 
Marguerite Diblanc est une personne ordinaire (comme le titre nous le dit). Je veux dire par-là qu'elle ressemble à beaucoup de gens de l'époque. Certes elle s'engage très tôt pour défendre ses croyances, n'hésitant pas à monter sur le barricade, mais tout au long de ma lecture je me suis dit "ça aurait pu être moi !". 
Elle a tué, sous le coup de l'émotion, de la colère, à la suite de semaines d'insultes, d'humiliation... Bien sûr que ça ne pardonne pas son geste, mais doit-on la haïr pour ce qu'elle a fait et ignoré tout cela ? Je vous avouerais une chose, je me suis vraiment attachée à Marguerite, qui n'est pas une mauvaise fille. Son destin m'est devenu précieux (non, non, je ne me prends pas pour Gollum)... 
J'ai vécu le procès difficilement car ne parlant que très peu et très mal, voir pas du tout l'anglais, les débats, les accusations n'étaient que peu compréhensible par notre héroïne. A travers l'histoire de Marguerite, Alain Diblan dresse le portrait d'une époque, d'une société en construction... L'enquête policière, le procès, la condamnation ; tout les détails, toutes les erreurs, toutes les bizarreries nous sont dévoilées. 
Ce livre, bien que se lisant comme un roman, est un magnifique et palpitant document sur une société, sur les relations internationales entre plusieurs pays... 

Cet ouvrage passionnera tous ceux qui aiment l'histoire, les polars, le biographie. C'est bien écrit, bien documenté et, je tiens à souligner l'énorme travail de recherche de l'auteur. Vous l'aurez donc compris, je vous conseille vivement la lecture de ce livre et, je tiens à remercier l'auteur, Alain Diblan, mais aussi Janyce des éditions Mon petit éditeur pour cette découverte fort instructive. 

lundi 21 septembre 2015

[Ecrits personnels] La cérémonie de Maître Chat.

Je partage avec vous le premier chapitre d'un texte pour enfant, que j'écris actuellement. 
N'hésitez pas à me donner vos avis, conseils et critiques ; c'est grâce à vous que je pourrais m'améliorer. 

La cérémonie de Maître Chat.
Chapitre I



Le printemps pointait enfin le bout de son nez, après de long mois d’hiver. Les cerisiers étaient en fleurs, le soleil réchauffait chacun et la ville avait pris une belle couleur rose. La nature reprenait enfin vie et le parfum des orchidées embaumait l’air. La ville s’éveillait aux chants des oiseaux et la foule peuplait de nouveau les rues, étroites mais pleine de charme. 

Maître chat, comme à son habitude, ouvrit les yeux alors que le soleil était à peine levé. Il s’étira longuement, ronronnant de plaisir. Il se leva et partie faire sa toilette dans la salle d’eau. La vapeur qui recouvrait le miroir permis à cet honorable chat de ne pas voir son reflet. Cela lui évita de constater son air fatigué suite au carnaval de la veille. Maître chat avait l’habitude de profiter de la fête lors des festivités du printemps. L’atmosphère était des plus joyeuse et lui-même se laissait souvent aller, fêtant ainsi dignement le retour des beaux jours. Mais aujourd’hui il fallait qu’il soit en forme car une journée chargée l’attendait. 
Après avoir enfilé son plus beau costume, brodé de fils d’or, il mit sur sa tête un chapeau couvert de plumes et sortie sur le pas de sa porte. La ville était déjà en ébullition et, une ribambelle d’enfants jouait dans le parc de l’autre côté de la rue. 
Maître chat ferma sa porte à clé et gagna la Place des Souvenirs d’où devait partir le cortège. Aujourd’hui avait lieu la cérémonie du Renouveau où les citoyens allaient enfin rencontrer le Grand Chat, qui prenait la succession de Catzen II. La foule était déjà présente sur la place, manifestant un grand enthousiasme, prête à défiler pour faire honneur au nouveau souverain. 
Maître chat, lui, devait mener l’attelage qui conduirait le Grand Chat de la Place du Souvenir au Palais Royal, de l’autre côté de la ville. Le cheminement à travers les rues ne prendrait que quelques minutes, mais il était de grande importance. 

Quand Minou 1er sortie enfin sur le balcon de la salle des fêtes, tous acclamèrent ce nouveau roi, qui faisait renaître l’espoir dans le cœur de ces milliers de concitoyens. Le temps n’était plus aux larmes, aux cris et la souffrance ; chaque citoyen espérait pouvoir enfin vivre dans la paix et la profusion sans craindre le lendemain. 
Minou 1er, âgé de dix-huit, était le chat de la situation. Tous avaient une confiance aveugle en lui. Le Grand Chat avait été élevé par une famille de condition moyenne et connaissait donc parfaitement les attentes de la communauté. Pour sauver la vie de nombreuses personnes et mettre fin à la barbarie, il n’avait pas hésité à faire un coup d’état, pour renverser Catzen II le tyran. 
Minou 1er s’était conduit de façon admirable, ne faisant pas couler le sang. Catzen II avait été banni du pays, sans violence. L’ère funèbre était aujourd’hui terminée et la joie était de mise. Le mur de la tyrannie était enfin abattue et tous pouvait célébrer le renouveau et le couronnement de Minou 1er. 

Maître chat, dans son costume bleuté, fit monter le Grand Chat et le convoi se mit en route, sous l’acclamation de la foule qui jetait, au passage du souverain, des bouquets d’ancolies, comme le voulait la tradition. 
Arrivé devant le palais, une fois que le Grand Chat eu fait son discours, Maître chat piqua une fleur dans sa boutonnière et repartie, le sourire aux lèvres vers sa demeure, où il pourrait enfin se reposer avant la grande fête du soir et les banquets en l’honneur de Minou 1er.

Texte non libre de droit, protégé par copyright.
Malorie LEDUC - 2015


dimanche 20 septembre 2015

[Bazino, Jak] Zawgyi, l'alchimiste de Birmanie

Zawgyi, l'alchimiste de Birmanie
De Jak Bazino 



En novembre 1885, Mandalay, capitale du royaume de Birmanie, est prise par les Anglais. Maung Aung, garde au palais royal, est le dernier des Aris, une secte ésotérique qui veille sur le secret de la pierre philosophale. Fuyant l’invasion, il disparaît pour retrouver le Zawgyi, l’alchimiste immortel qui provoquera l’avènement d’un roi messianique et du prochain Bouddha. 
En septembre 2007, Éric Tamino arrive en Birmanie au moment de la "Révolution de Safran", une révolte de moines qui entraîne une répression violente. Témoin d’un meurtre, Éric, se met en quête du sens du tatouage qu’il découvre sur la victime. Ses recherches vont le mener d’aventures en dangers, de Yangon à la "Vallée de la mort", sur les traces de Maung Aung. Poursuivi en pleine dictature militaire par des agents voulant s’emparer de la pierre philosophale avant lui, ses péripéties lui feront entrevoir l’amour, la souffrance et la mort, ainsi que le chemin conduisant à l’Illumination. 

En ce moment, j'enchaîne les lectures formidables et inoubliables ! 
Ce roman de Jak Bazino n'échappe pas à la règle ; avec ce roman aussi passionnant qu'enrichissant j'ai passé de très belles heures de littérature et de voyage. L'auteur, grâce à ce roman d'aventure, nous entraîne en Birmanie et nous livre un portrait vif et collant à la réalité de ce pays. Il a parcouru cet état pendant plusieurs année (il y a vécu quatre ans) et a décidé de nous offrir un magnifique livre afin que nous puissions découvrir un pays ensorcelant. 

L'histoire se passe en 2007 en pleine Révolution de Safran. Éric Tamino, que l'on va suivre tout au long du roman se trouve, suite à un meurtre, lancé dans une aventure qui l'emportera sur les chemins de Birmanie, sur les traces de Maung Aung (qui garde au palais royal en 1885), le dernier Aris, une secte ésotérique dont les membres furent persécutés. Nous vivrons à ces côtés une aventure hors du commun et inoubliable qui, nous offrira bien plus qu'un instant d'aventure... 
Jak Bazino a décidé de nous faire découvrir la magnifique Birmanie (et son histoire) en écrivant une fiction plutôt qu'un ouvrage essayiste. Je pense qu'il souhaitait offrir aux lecteurs une connaissance tout en distrayant ces derniers ; pour les marquer encore plus. Et je peux vous assurez que c'est une réussite. 

On apprend beaucoup à travers cette lecture. Je ne connaissais que très peu la Birmanie (à vrai dire, de ce pays je n'avais que les images passées en boucle en 2007 lors de la Révolution de Safran). Mais avec ce roman d'aventure, j'ai découvert un pays d'une grande richesse à l'histoire parfois difficile (mais quel pays n'a pas connu, dans son histoire, de moments difficiles ou affreux) qui offre énormément à qui se penche sur cette nation. 

C'est avec une magnifique plume et un style très prenant que l'auteur a voulu nous faire découvrir un pays, parfois trop laissé de côté, alors qu'il mérite amplement d'être connu et reconnu. L'écriture est soignée, le style très riche. 
Le rythme est soutenu ce qui permet au lecteur de ne pas avoir une seconde de répit et de vouloir toujours en savoir plus. L'auteur a, pour moi, réussi son pari : faire découvrir un pays avec un roman d'aventure de grande qualité, inoubliable et qui donne envie d'en savoir plus sur ce magnifique pays, son histoire, ses traditions, ses croyances. 
Je suis certaine, ami(e)s lecteurs/lectrices que vous aussi, une foi le livre en main, vous vous laisserez entraîner en Birmanie aux côtés d’Éric et, que vous ressortirez de cette lecture sous le charme. 

Une fois de plus, je remercie du fond du cœur Janyce des éditions Mon petit éditeur qui m'a offert une lecture que je ne suis pas prête d'oublier. Un grand merci aussi à l'auteur, Jak Bazino. Si vous aussi vous souhaitez découvrir ce texte (et plein d'autres de grande qualité) je vous invite à découvrir le catalogue des Éditions Mon petit Éditeur

lundi 14 septembre 2015

[Abel, Barbara] Derrière la haine

Derrière la haine
De Barbara Abel



D'un côté, il y a Tiphaine et Sylvain, de l'autre il y a Laetitia et David. Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partageant le bonheur d'avoir chacun un petit garçon du même âge. Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux. Jusqu'au drame. Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine..

Le roman s'ouvre sur une dispute entre deux femmes, deux voisines dont on comprend rapidement qu'elles étaient proches. L'instant d'après, Barbara Abel nous ramène sept ans en arrière, lorsque les couples de voisin se lient d'amitié. Deux couples, deux enfants nés à quelques mois d'intervalles. Deux amitiés, deux complicités qu'une simple haie sépare.On sent tout de suite le malaise, et celui va crescendo tout au long du roman. On passe de l'amour à la haine, de l'amitié à la suspicion, de la sincérité à la colère et la vengeance... bref, la tension est à son comble et la fin nous arrive comme une délivrance. 

C'est le second ouvrage de l'auteur que je lis, et encore une fois, ce fut intense, passionnant et tout simplement glaçant ! Une belle lecture qui m'a laissé toute crispée à la fin du livre, tant la tension a été à son comble à chaque page. 
Barbara Abel est dingue, elle sait se servir de tous les ingrédients qui font un bon thriller et elle les distille au bon moment : suspens, trahison, amitié, suspicion, vengeance, horreur, haine... tout y est, pour notre plus grand plaisir. 

On s'attache au premier couple et finalement, l'auteur y ajoute une chose, qui fait que tout bascule. On essaye de comprendre, on cherche où elle veut en venir et finalement, quand on pense mettre le doigt sur la solution, patatrac on se fait rouler dans la farine ! 

Barbara Abel écrit exactement ce que j'aime dans une lecture ! Je prends beaucoup de plaisir avec ses ouvrages et je ne souhaite qu'une chose : relire un de ces livres !

dimanche 13 septembre 2015

[Ecrit personnel] Lettre à M. Courage.

À toi, monsieur Courage,

Je n’aurais jamais cru qu’un jour je lirais autant de souffrance, de douleur et d’incompréhension dans un regard. 
C’est assise derrière ma télévision, bien confortablement, que j’ai fait ta connaissance. L’objectif du cameraman s’est fixé sur ton visage et ton regard a transpercé mon âme. 
Ton regard perdu dans cette immensité bleutée, ton visage tendu vers moi, au milieu de centaines d’autres ; tes lèvres gercées par la soif et le sel des embruns ; ta peau brûlée par le soleil si cruel ; ils hantent ma vie pour l’éternité. 

Je ne connais pas ton nom ni ton âge, mais je connais une partie de ton histoire et je suis admirative, car malgré tout ce que tu as traversé et traverses encore, tu gardes espoir et tu aimes la vie. 
J’essaie d’imaginer toute la force et le courage qu’il t’a fallu pour quitter ainsi ton pays, tes racines, tes amis, ta famille et tout ce que tu possèdes. Tu as eu le courage de fuir l’horreur, la violence, l’outrage et la barbarie avec l’espoir d’un lendemain meilleur ; mais la déception était au bout du chemin. Tu ne le sais pas encore, mais tu as quitté l’atrocité pour un autre de ses visages. Tu pensais qu’après ce que tu avais enduré, tu trouverais une main tendue, mais tu te retrouves être l’instrument de la haine, de la peur et de l’incompréhension d’un peuple qui t’utilise, comme d’autres, pour justifier leur propos haineux, leur rejet de l’autre et leur racisme. 

On t’appelle migrant, mais pour moi ton prénom est Courage. Tu es l’homme qui représente tous ceux qui vivent les mêmes heures sombres que toi. 
On me dit naïve, dans mes propos, mes croyances ou mes émotions, mais il n’en est rien. Je connais l’horreur dont tu es victime, car la connerie et la méchanceté humaine, même si elle se cache derrière des centaines de noms, elle est toujours la même. Je suis juste maladroite dans mes propos, mais mon cœur est vierge de toute arrière-pensée. 

Ton existence, et celle des tiens, est liée à la mienne, car ton regard m’a bouleversé, toi qui assis dans un bateau coulant, à bout de force et hébété par la chaleur, la soif, la faim et la peur, a su rester digne devant le comportement insensible de ton pays d’accueil. Tu as bouleversé ma vie… 

Je n’ai pas de pouvoir, pas de milliard de billets en banque, mais je t’offre mes bras, mon cœur, ma voix pour te défendre et porter ton combat. 
Car ton combat, Courage, est celui de l’humanité entière, qui que l’on soit : migrants-courage, salariés, retraités, milliardaires, sans abris, sans papiers, sans travail… 
Ensemble, notre combat fera bouger les choses. C’est notre génération, solidaire, qui construira un monde meilleur. 

C’est avec maladresse, tendresse et sincérité que j’ai décidé de t’écrire ces mots, car mon cœur saigne devant ta douleur et que malgré tout, je garde l’espoir que nous nous lierons tous ensemble contre ceux qui mènent le monde et qui ne sont intéressés que par le pouvoir et l’argent. 

Courage, tu as changé ma vie, m’a donné une conscience et c’est avec cela que je veux me battre à tes côtés.


Texte non libre de droit, protégé par copyright.
Malorie LEDUC - 2015

mardi 8 septembre 2015

[Loubière, Sophie] L'enfant aux cailloux

L'enfant aux cailloux
Sophie Loubière



Elsa Préau est une retraitée bien ordinaire. De ces vieilles dames trop seules et qui s'ennuient tellement - surtout le dimanche - qu'elles finissent par observer ce qui se passe chez leurs voisins. 
Elsa, justement, connaît tout des habitudes de la famille qui vient de s'installer à côté de chez elle. Et très vite, elle est persuadée que quelque chose ne va pas. Les deux enfants ont beau être en parfaite santé, un autre petit garçon apparaît de temps en temps - triste, maigre, visiblement maltraité. Un enfant qui semble l'appeler à l'aide. Un enfant qui lui en rappelle un autre... 
Armée de son courage et de ses certitudes, Elsa n'a plus qu'une obsession: aider ce petit garçon qui n'apparaît ni dans le registre de l'école, ni dans le livret de famille des voisins. Mais que peut-elle contre les services sociaux et la police qui lui affirment que cet enfant n'existe pas? Et qui est vraiment Elsa Préau? Une dame âgée qui n'a plus toute sa tête? Une grand-mère souffrant de solitude comme le croit son fils? Ou une femme lucide qui saura croire à ce qu'elle voit? 


Il va m’être difficile de parler de cette lecture, mais il va bien falloir que je m’y attelle. 
Elsa Préau est une institutrice à la retraite. Après avoir passé une dizaine d’année en maison de retraite, elle est « autorisée » a rentrer chez elle, sous la surveille étroite d’une infirmière, d’un psy et d’un kinésithérapeute. Car il faut l’avouer, Elsa est un peu déjanté ! 
Certes, elle a plutôt bien réussi dans la vie, puisqu’elle a fait le métier dont elle rêvait et qu’en plus elle a prit soin de ses élèves, délaissant parfois le sien. Martin, son fils, a dû très vite se gérer car son père les as abandonné. Martin a bien réussi, puisqu’il est médecin. 
Un jour, Elsa Préau remarque, à la jumelle (car comme beaucoup de petits vieux, Elsa s’occupe et passe le temps en espionnant et furetant autour d’elle), un enfant qui semble maltraiter, vivant en fasse de chez elle. Elle prévient l’assistante sociale, mais personne ne semble la croire et porter intérêt à ses dires sur un enfant, qui semble-t-il, n’existe même pas… 

Ce roman, lorsque j’ai lu la quatrième de couverture, avait tout pour me plaire. Commençant à lire des thrillers et appréciant cela jusqu’à présent, le synopsis de celui-ci me tentait carrément. 
Mais il y a un hic et pas des moindres. Que ce roman est ennuyant ! J’ai passé les trois quart du livre à m’ennuyer ferme et la fin, même si j’avoue que l’histoire prend une tournure plutôt intéressante n’est pas arrivée à relevé le niveau. Je pense que je m’étais tellement ennuyée, à cause des longueurs énormes, que j’étais lassé et plus là ! 

Certes la plume de l’auteur est plutôt sympa, fraîche et fluide. Cependant, la lenteur avec laquelle l’histoire se met en place m’a carrément achevée ! Limite, je voulais abandonner cette lecture et c’est seulement parce qu’il s’agissait d’une lecture commune que je suis aller au bout. 
Pourtant cette histoire avait tout pour en faire un thriller passionnant… malheureusement le filons fut mal exploité. 

J’ai le plaisir, tout de même, d’avoir découvert l’auteur avec Anne Sophie, dont vous pourrez lire l’avis, par ici

jeudi 3 septembre 2015

[Nothomb, Amélie] Le crime du Comte Neville

Le crime du Comte Neville
D'Amélie Nothomb



Cette année, Amélie Nothomb fait sa rentrée avec un conte de fées virant à la tragédie grecque. "Le crime du comte Neville" raconte l'histoire d'une jeune châtelaine mal dans sa peau, qui cherche à se faire assassiner par son père, pour aider ce dernier à réaliser sans dommages la prédiction d'une voyante rencontrée à l'issue d'une fugue qui n'en est pas une. 

Ah Amélie Nothomb ! Ma petite chouchoute ! Celle dont je sais qu'à chaque rentrée littéraire, l’œuvre va me faire passer un moment intense et délectable. 
Je me suis donc, comme toujours, littéralement jetée sur son nouvel ouvrage. 

Dans ce roman-ci, nous faisons la connaissance du Comte Henri Neville et de sa famille : Alexandra sa femme, Sérieuse, Oreste et Electre. Remarquez une fois de plus, l'originalité des prénoms des personnages de notre Amélie ! 
Comme chaque année, une garden-party est organisée dans ce vieux château. Cette future garden-party sera la dernière, puisque malheureusement la famille Neville doit abandonner ce château, faute de moyen.
Sérieuse, une nuit, est récupérée par une voyante alors qu'elle voulait s'isoler seule dans la forêt et y passer la nuit. Henri, allant chercher sa fille chez cette femme, apprends qu'il tuera un de ces invités lors de la garden-party. 
Mais très vite, la jeune Sérieuse, qui a entendu la prédiction de la vieille voyante, demande à son père de la tuer elle, lors de cette fête car depuis ces 12 ans elle ne ressent rien, plus rien et ne veux plus continuer à vivre... Après négociation et supplications, Henri finit par accepter. Mais vous vous en doutez, avec notre sacrée Amélie, les choses ne vont pas se dérouler ainsi ! 

Bon, je vous le dis tout de suite, j'ai adoré ! Même si, comme à chaque fois avec Miss Nothomb, je reproche la minceur de ses livres (j'aime tellement que j'aimerais que ça dure), j'ai encore passé un excellent moment, drôle et noir à souhait. 
Oui, avec ce livre il faut aimer l'humour noir et aimer la loufoquerie ! Mais bon, qui me connait sait que je suis totalement déjantée et que je suis le bon public pour les romans de notre belge adorée.

Non seulement j'ai apprécié le personnage de Sérieuse, dont je me suis mise à la place facilement. Mais j'ai totalement adorée Henri Neville. Si au début du roman il semble être un père peu soucieux de sa progéniture et complètement à côté de la plaque. Mais au fur et à mesure de l'avancer du récit, Henri s'ouvre et s'inquiète. Il se révèle être un homme et un père à l'écouter. Bon ok, il est aussi totalement barré mais, entre nous, qui ne l'ai pas de nos jours ? 

Comme d'habitude, j'ai aimé la plume d'Amélie et son style si personnel, à la limite de la folie parfois. J'ai ris, mais j'ai aussi été émue. N'est-ce pas ça que provoque en vous un chef d’œuvre ?
Et comme toujours aussi, la fin m'a totalement subjugué. Elle est douée notre Amélie Nothomb !

Le petit plus de cette lecture, fut pour moi, de la partager avec ma p'tite soeur Anne Sophie. Lire un livre et pouvoir en papoter en direct et face à face, quel kiffe ! 
J'ai donc aimé cette lecture et je l'ai savourée comme un bon gâteau au chocolat. 

Si vous souhaitez découvrir l'avis d'Anne Sophie, c'est par ici